par Bert Vandorpe et Maxim Cassiers
Les États-Unis et l'Union européenne (UE) ont conclu un nouvel accord commercial en date du 27 juillet 2025. Ce nouvel accord remplace les projets antérieurs visant à augmenter les droits de douane jusqu'à 30 % et prévoit des exemptions pour les secteurs stratégiques. Quels sont les droits de douane qui seront introduits et à quelles conséquences s’attendre pour les entreprises belges ?
Remarque : Les informations reprises dans cet article sont basées sur les données actuellement disponibles. L’article sera mis à jour dès que des informations officielles supplémentaires ou des précisions seront publiées. Dernière mise à jour : 03/09/2025
Comme signalé précédemment, le président Trump a annoncé une série de mesures protectionnistes visant à réduire le déficit commercial américain. L'Union européenne a écopé d’une taxe à l'importation de 20 %. Le nouvel accord s'inscrit dans le cadre plus large de la révision de la politique commerciale américaine, lancée le 2 avril sous le nom de «Liberation Day». Cette politique a introduit une taxe minimale générale de 10 % et des tarifs plus élevés pour les pays aux excédents commerciaux importants ou aux pratiques commerciales unilatérales.
Après des mois de négociations, les États-Unis et l'UE ont donc conclu un accord commercial. Au lieu des droits d'importation de 30 % annoncés précédemment sur les voitures, les médicaments et les produits électroniques notamment, c’est une taxe réciproque de 15 % qui est désormais introduite sur la plupart des marchandises négociées.
Des exceptions s'appliquent toutefois aux avions et à leurs pièces détachées, à certains produits chimiques, aux équipements à semi-conducteurs, à certains produits agricoles, ainsi qu'à toutes les ressources naturelles et matières premières critiques. L'acier et l'aluminium restent soumis à un droit de douane de 50 %.
Le nouvel accord commercial, qualifié par Trump de « plus grand accord jamais conclu », comprend des engagements importants de la part de l'UE dans les domaines de l'énergie, des investissements étrangers et des marchés publics de la défense.
Von der Leyen a déclaré que la taxe d'importation de 15 % s'appliquait à « la grande majorité des exportations de l'UE » et l'a qualifiée de « limite supérieure claire » qui offre une sécurité aux citoyens et aux entreprises en Europe.
Elle a également confirmé des exemptions « zéro pour zéro » élargies via de futures négociations.
Outre les accords tarifaires, l'accord comprend également d'importantes obligations en matière d'investissement et d'achat. L'UE prend les engagements suivants :
750 milliards de dollars d'importations de produits énergétiques américains (GNL, pétrole, combustibles nucléaires)
600 milliards de dollars d'investissements dans l'industrie, la technologie et les infrastructures américaines
Les tarifs « réciproques » annoncés par le président Trump ont un impact considérable sur les relations commerciales entre les États-Unis et l'UE. Ils perturbent les flux commerciaux mondiaux et sont source d'incertitude pour les entreprises et leurs salariés. Il est donc recommandé aux entreprises européennes de revoir leur stratégie internationale, même si les États-Unis ne font qu'indirectement partie de leur chaîne de valeur. Dans le même temps, il convient de suivre de près les éventuelles contre-mesures prises par l'UE.
Dans la pratique, les nouveaux droits de douane entraînent une augmentation des coûts, des obligations administratives supplémentaires et des doutes quant aux investissements futurs. De nombreuses entreprises redessinent leur chaîne d'approvisionnement ou recherchent activement de nouveaux marchés d'exportation, avec souvent des coûts de restructuration considérables à la clef. Une analyse approfondie de vos flux commerciaux et de votre exposition aux droits d'importation n'est donc pas à négliger.
L’acier et l'aluminium ne sont pas concernés par l'accord et restent soumis à un droit d'importation de 50 %, ce qui indique que l'UE a fait des concessions stratégiques pour éviter une guerre commerciale totale. Un examen juridique et des procédures formelles sont attendus dans les semaines à venir.
Vous avez des questions sur cet accord commercial et sur la manière dont ces droits d'importation et ces restrictions commerciales peuvent affecter votre entreprise ? N'hésitez pas à nous contacter à l'adresse tax@vdl.be ou via le formulaire de contact ci-dessous.
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Bert Vandorpe
Manager Tax bert.vandorpe@vdl.be
Maxim Cassiers
Advisor International maxim.cassiers@vdl.be
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