par Julie Vantomme et Lauren Van Hecke
La déduction pour revenus définitivement taxés (RDT) est un avantage fiscal important pour les entreprises. Elle garantit que les dividendes des filiales puissent, sous certaines conditions, être perçus en franchise d'impôt, ce qui permet d'éviter une double imposition sur le même bénéfice. L'accord de coalition De Wever I a décidé de durcir les conditions de cette déduction à partir de l'exercice d'imposition 2026. Une nuance importante sera apportée, en particulier pour les participations inférieures à 10 %.
La déduction RDT permet aux entreprises d'exonérer les dividendes de leurs filiales de l'impôt sur les sociétés, pour autant que trois conditions cumulatives soient remplies :
La société bénéficiaire doit, à la date d'attribution ou de mise en paiement des dividendes :
détenir au moins 10 % du capital de la société distributrice, ou
détenir une valeur d'acquisition d'au moins 2,5 millions d'euros dans la participation.
La participation doit être détenue en pleine propriété de manière continue depuis au moins un an.
La société distributrice doit être soumise à un régime fiscal similaire à l'impôt belge sur les sociétés.
Les mêmes trois conditions s’appliquent également pour bénéficier de l’exonération des plus-values réalisées ou constatées sur actions dans le cadre de l’impôt des sociétés.
La partie fiscale du projet de loi-programme a été entre-temps adoptée par le gouvernement fédéral.
La condition de participation d'au moins 10 % reste maintenue. Les entreprises qui détiennent moins de 10 % mais qui remplissent la condition alternative d'une valeur d'acquisition d'au moins 2,5 millions d'euros seront soumises à une exigence supplémentaire. Si l'entreprise n'est pas une petite entreprise, la participation doit se qualifier comme immobilisation financière pour être éligible à la déduction RDT.
Important : cette qualification est prise en compte au moment où le dividende est octroyé ou mis en paiement.
Concrètement : si une grande société (mère) détient une participation inférieure à 10% mais d'au moins 2,5 millions d'euros, elle doit démontrer un lien économique durable avec sa filiale pour continuer à bénéficier de la déduction RDT.
La nouvelle règle s'applique à partir de l'exercice d'imposition 2026 (pour les exercices commençant le 1er janvier 2025 ou ultérieurement). Il peut donc être important de tenir compte de ce durcissement annoncé pour les versements anticipés de l'impôt sur les sociétés.
Nos fiscalistes suivent de près tous les changements législatifs. Nous vous aidons avec plaisir sur les points suivants
Révision de votre structure de participation
Qualification comptable des participations
Impôt sur les sociétés et versements anticipés
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Julie Vantomme
Manager Tax julie.vantomme@vdl.be
Lauren Van Hecke
Advisor Tax lauren.vanhecke@vdl.be
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