Bert et Sjarel, défenseurs du goût, de la convivialité et du local

L’idée à la base du Lokaalmarkt est étroitement liée aux racines de Bert Destoop. « Je suis moi-même fils d’agriculteur », déclare-t-il. « L’agriculture est inscrite dans mon ADN. Je veux que cela perdure, dans le respect du travail de l’agriculteur et moyennant un salaire décent. J’ai donc voulu agir en faveur de l’alimentation en circuit court et du rapprochement de l’agriculteur et du citoyen. Lorsque je suis entré en contact avec le maire de Deerlijk il y a quelques années, il m’a déclaré que Sjarel avait eu une idée similaire.
Je connais Sjarel depuis un bout de temps, mais je n’avais aucune idée de ses projets. » La carrière de Sjarel est peut-être plus inattendue : il a travaillé pendant 11 ans pour BOSS paints-Colora. « Un travail agréable et amusant. La naissance de mon premier fils Cyriel m’a cependant bouleversé. Un sentiment de responsabilité m’a envahi. J’ai commencé à me renseigner sur les défis auxquels nous sommes confrontés et j’ai réalisé que l’alimentation locale était l’une des clés pour un avenir durable. De plus, la nourriture a ce pouvoir d’union. »
La reprise nous fait grandir et nous ouvre de nouvelles perspectives. Mais nous n'avons pas l'ambition de devenir un supermarché en ligne.Sjarel Buysschaert
Ce projet qui n’était au départ qu’un passe-temps s’est rapidement transformé en un grand succès. Bert et Sjarel ont décidé de s’y consacrer totalement et de fonder une société. Le Lokaalmarkt est désormais présent dans sept lieux en Flandre. Un deuxième marché sera bientôt ouvert à Gand et une extension à Anvers est également prévue. Un système de franchise a été mis au point afin de pouvoir suivre la croissance et d’inviter les amateurs locaux à se lancer dans l’entrepreneuriat. Le coronavirus est venu perturber leur équilibre étant donné que le Lokaalmarkt a dû fermer du jour au lendemain lors du premier confinement. « Mais en une semaine, nous avons mis en place un système opérationnel pour commander en ligne et retirer cette commande le vendredi. Ce système est maintenant optimisé et étendu à de nouveaux points de collecte. »
Reprise
Conscients que la croissance de Lokaalmarkt reste limitée, ils ont racheté en début d’année la plateforme en ligne Notrevache. « Elle promeut également les chaînes courtes, la durabilité et le respect du produit. Auparavant, on se répartissait déjà la viande de vache. Nous voulons perpétuer cette tradition, tout comme nous avons modernisé le marché. »
La plateforme vous permet d’acheter une vache avec d’autres internautes. Vous choisissez une race, réservez une partie et lorsque le compteur atteint 100 %, la vache est entièrement vendue. Elle est ensuite livrée à votre domicile en colis de 10 kilos (qui tient dans un tiroir de congélateur). « Ce sont des animaux élevés avec passion. L’ensemble de la chaîne respecte cet animal, du producteur au découpeur. Le client obtient un produit de qualité dont il connaît l’origine » explique Bert. « Cette reprise nous fait grandir et nous ouvre de nouvelles perspectives. Deel een varken, Deel een schaap et Koop een kip appartiennent également à Notrevache. Nous allons élargir la gamme. Mais nous n’avons pas l’ambition de devenir un supermarché en ligne. »