En passant ses week-ends et ses vacances à travailler chez des agriculteurs, des entrepreneurs, à cueillir des fruits, à capturer des poulets en pleine nuit chez un éleveur, Sander Pollet a appris beaucoup plus de choses sur le terrain que sur les bancs de l’école. « Comme la capture des poulets était un travail sale et fastidieux, j’ai imaginé une machine à capturer les poulets la dernière année. J’ai élaboré le concept théorique et j’ai commencé à la construire avec mes épargnes. C’était évidemment naïf, car j’ai directement épuisé toutes mes économies. Pour pouvoir continuer à évelopper mon concept malgré tout, j’ai cherché des missions rémunérées dans l’industrie. C’est là que j’ai pioché sans cesse de nouvelles idées. À l’heure actuelle, SMO compte 50 collaborateurs et travaille toujours sur ces deux pistes : d’une part, les réalisations sur mesure (un client a un problème, que nous résolvons) et d’autre part, nous avons nos propres marques et produits en fonction des niches que j’ai détectées sur le marché. Ce qui est important, c’est que tout est fait en interne afin de maîtriser complètement la qualité et le service. »
« La plupart des constructeurs de machines ont une spécialité. Pas moi. Nos produits s’étendent des cribleuses qui nettoient le sol (nom de la marque : FleXiever) aux machines de laboratoire qui étudient les plantes (WIWAM), en passant par plusieurs innovations destinées à l’industrie alimentaire (PINTRO). Ces dernières années, je me concentre, avec notre équipe en charge des logiciels, sur des projets qui associent des caméras et des robots. Dans notre machine à brochettes unique par exemple, des caméras 3D sélectionnent les morceaux de légumes et de viande adéquats afin que le robot sache quel morceau il doit piquer sur quelle brochette. Nos machines sont vendues dans le monde entier, tandis que les réalisations sur mesure concernent plutôt la Flandre. »