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le travail flexible pendant et après le coronavirus

HR Solutions
10 juin 2020

par Ellen Verstraete

Le travail flexible pendant et après le coronavirus

Le coronavirus a un impact énorme au travail, tant à court qu’à long terme. Dès le tout début du confinement, les entreprises ont dû s’organiser de manière plus flexible. Cela a incité bon nombre d’employeurs à envisager l’application du travail flexible de manière plus structurée et plus durable à l’avenir également. En qualité d’employeur, que pouvez-vous faire pour maintenir vos travailleurs au travail tant pendant qu’après le coronavirus ? De quels besoins opérationnels et personnels devez-vous tenir compte ?

Le travail flexible pendant et après le coronavirus

Puis-je instaurer le télétravail structurel ?

Pendant le confinement, le télétravail a longtemps été la norme. Aujourd’hui encore, le télétravail reste de mise et de nombreuses entreprises envisagent de l’instaurer en permanence. En effet, le travail à domicile permet un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée pour de nombreux travailleurs. Il peut en outre engendrer moins de stress et accroître l’engagement et la productivité des travailleurs. Une révision approfondie de l’organisation du travail et la confiance mutuelle sont toutefois essentielles dans ce cadre.

Une « politique en matière de télétravail », avec laquelle chaque travailleur doit marquer son accord en signant celle-ci, permet d’instaurer le télétravail structurel. Il est donc primordial de préétablir un cadre clair. Déterminez explicitement les fonctions qui entrent en ligne de compte pour le télétravail, le matériel et les équipements qui peuvent être mis à disposition (tels qu’un abonnement à Internet, un ordinateur portable, un téléphone portable ou une indemnité forfaitaire couvrant les frais encourus pour le télétravail), ainsi que le nombre de jours par semaine qu’un travailleur est autorisé à travailler depuis son domicile.

Il est par ailleurs également possible d’instaurer le télétravail temporairement, dans un premier temps ou 1 jour par semaine seulement. Cela vous permettra de faire une évaluation à court terme et de décider d’instaurer le télétravail de manière permanente ou non au sein de votre entreprise ou encore d’augmenter éventuellement le nombre de jours où il est possible de télétravailler.

Puis-je instaurer des horaires variables ?

En tant qu’employeur, vous pouvez instaurer les horaires variables, afin d’éviter que tous les travailleurs commencent et terminent leur journée de travail au même moment. Cela permet une répartition de l’occupation au sein de l’entreprise.

Pour instaurer des horaires variables, il y a lieu de remplir cumulativement deux conditions. L’instauration d’horaires variables n’est possible qu’en joignant un avenant au règlement de travail en vigueur et un système d’enregistrement des heures doit être mis en place au sein de l’entreprise. Dès qu’ils sont instaurés, les travailleurs peuvent y recourir librement. Ils choisissent donc personnellement dans quelle mesure ils souhaitent recourir aux horaires variables.

Dans ce cadre également, il est possible de prévoir temporairement une période d’essai, dans un premier temps. Vous pourrez ainsi décider si vous continuerez ou non à autoriser les horaires variables après la crise du coronavirus. 

Puis-je réduire la durée de travail de mes travailleurs ?

En qualité d’employeur, vous pouvez opter pour le régime de la « petite flexibilité » au sein de votre entreprise. Ce régime permet de faire prester un moindre nombre d’heures par les travailleurs pendant les périodes creuses. Il peut alors être remédié au « manque » d’heures, également appelées « heures négatives » en prestant des heures supplémentaires ou un supplément d’heures pendant les périodes de surcharge de travail. Les heures négatives et le supplément d’heures prestées au cours de certaines périodes doivent permettre de respecter la moyenne de 38 heures à prester par semaine sur une période de référence d’un an au maximum. 

Au cours de toute la période, le travailleur conserve sa rémunération normale sans que l’employeur ne soit tenu de payer les heures supplémentaires prestées au cours d’une période de surcharge de travail avec un supplément de 50 ou 100 pour cent. Le régime de « petite flexibilité » peut être instauré au moyen d’une convention collective de travail contractée au niveau de l’entreprise ou en apportant une modification au règlement de travail.

Autres possibilités

Si vous avez besoin de possibilités de flexibilité supplémentaires au sein de votre entreprise, vous pouvez encore procéder à une modification temporaire au niveau de la fonction exercée ou au niveau des horaires de vos travailleurs.

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Ellen Verstraete

Senior Manager Social Legal ellen.verstraete@vdl.be

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